
Les Rendez-vous de l’Histoire de Debdou
Vérités, mensonges et calomnies
Communiqué de la direction
4/12/2018
Pendant plus un an, nous avions choisi de ne pas répondre aux attaques, ni aux insultes, ni aux calomnies surtout quand elles provenaient de sources anonymes.
Nous nous sommes tus pendant longtemps en espérant que ces attaques allaient cesser. Nous observons aujourd’hui qu’après le grand succès du festival, les attaques ont redoublé de virulence alimentées par des personnes identifiées mais lâches car elles essayent de se cacher la plupart du temps derrière des profils anonymes dans les réseaux sociaux.
Aujourd’hui, nous avons choisi de publier ce communiqué afin que chacun se fasse sa propre opinion.
Nous sommes ouvert au dialogue avec toute personne quelle que soit ses croyances et ses opinions à partir du moment que cette personne se présente à visage découvert et que le débat soit basé sur les principes de respect et de courtoisie.
Plus d’un mois après son déroulement, le festival des Rendez-vous de l’Histoire continue de subir des attaques sur les réseaux sociaux orchestrés par les ennemis du développement de la ville de Debdou.
Après avoir tenté par tous les moyens d’empêcher le festival en calomniant, insultant et diffamant ses organisateurs, après avoir fait pression sur les décideurs pour empêcher tout financement du festival, après avoir tenté de dissuader des personnalités de participer au festival, voilà maintenant que devant le succès énorme de l’évènement, ils essayent de manipuler l’opinion publique en salissant l’image médiatique du festival et la réputation de ses organisateurs, ne supportant pas qu’un mois après la fin du festival, les médias nationaux continuent encore de parler de Debdou.
Ce festival dérange beaucoup de monde à Debdou, à commencer par ceux qui croient que les festivals, la culture ou l’histoire de Debdou leur appartiennent et que nul autre n’a le droit de les évoquer. Certains le font par calcul politique, d’autres parce qu’ils y voient une menace directe pour leurs intérêts financiers puisque pendant des années ils ont profité de la manne financière et de l’argent public des subventions pour s’enrichir et sans que personne ne s’en émeuve ou leur demande d’en rendre compte.
Samedi 1er décembre 2018, la chaîne marocaine 2M consacrait son émission : « Kan Ya Makane » (Il était une fois) au festival des RDV de l’Histoire de Debdou.
La diffusion de cette émission a provoqué un déferlement de haine dans les réseaux sociaux. Cette haine exprimée avec violence montre le dépit et la frustration de ces auteurs, eux qui avaient misé sur l’échec du festival et qui avaient mis toutes leurs forces pour y parvenir.
Au lieu de se réjouir, comme beaucoup d’habitants de Debdou, que leur ville fasse l’objet d’une émission qui la valorise et la présente sous angle positif, les ennemis du développement de Debdou se sont déchaînés à travers Facebook avec cette fois les contributions de soi-disant intellectuels qui démontrent de façon « scientifique » que les organisateurs du festival, essayent par le concours d’une télévision marocaine (2M) de « judaïser » la ville de Debdou.
Dans ce communiqué, nous allons répondre point par point à toutes les calomnies et les mensonges véhiculés par certains à travers les réseaux sociaux notamment.
Sur l’émission « Kan Ya Makan » :
Sur la forme : Cette émission est produite par 2M. La chaîne est donc responsable de son contenu et de sa ligne éditoriale. Il ne s’agit pas d’une production du festival, c’est une émission sur le festival !
Le réalisateur de cette émission Monsieur Abderrahim Tafnout est un professionnel très respectable d’une déontologie et d’une éthique irréprochable qui fait des émissions de qualité.
Les personnes qui se sont exprimées dans cette émission le font en leur nom propre et pas au nom du festival. Chacun est responsable de ce qu’il a exprimé sur cette chaîne. Que ce soit Fath Allah Meziane, Jamal El Mohammadi, Zhoor Rehihil ou Rachid Boughlab.
Réduire le festival à quelques phrases prononcées dans cette émission par une ou deux personnes relève de la mauvaise fois qui ne vise qu’à manipuler l’opinion publique et salir le festival et ses organisateurs.
Ce premier festival a connu un grand succès pas simplement parce que les médias en ont beaucoup parlé, pas simplement parce que les habitants y ont participé malgré la campagne de désinformation menée par des calomniateurs connus, mais surtout par la qualité des interventions et des conférences menés par des grands professeurs connus et reconnus venus du Maroc et de France. Leurs interventions feront l’objet d’une publication dès que le budget le permettra.
Ces personnes se permettent de critiquer un festival auquel ils n’ont même pas assisté, puisqu’ils avaient décidé comme beaucoup « d’intellectuels » de Debdou, de boycotter l’événement prétextant ne pas y avoir été invités à participer. Ce qui est encore une fois faux et relève de la mauvaise fois. Le festival était ouvert à tous et nous avions lancé sur les réseaux sociaux un appel à participation auquel ont répondu des dizaines de professeurs de tout le Royaume et parfois même venus de loin. Comment se fait-il que seuls ces « intellectuels » de Debdou n’en ont jamais entendu parler ?
La vérité est toute simple, c’est parce que tout ce monde avait misé sur l’échec de ce festival. Puisque privés de tout soutien financier et public, les organisateurs du festival seraient obligés de l’annuler. L’autre raison est que ces personnes estiment qu’en dehors d’eux personne n’a le droit de parler de l’histoire à Debdou.
Les Faits :
On reproche aux personnes qui se sont exprimées dans cette émission d’avoir repris les chiffres avancés par Charles De Foucauld dans son célèbre livre : Reconnaissance au Maroc 1883-1884 et dans lequel il précisait à propos de Debdou » La population de Debdou présente un fait curieux, les Israélites en forment les trois quarts; sur environ 2000 habitants, ils sont au nombre de 1500. C’est la seule localité du Maroc où le nombre des juifs dépasse celui des Musulmans ».
Pour ces champions de la calomnie, c’est la preuve qu’on essaye de judaïser la ville de Debdou. Un certain Mohammed Youssef qui se fait passer pour un historien dénonce un complot israélien (rien que ça !) Il prétend que les chiffres avancés par CDF sont faux et que lui le démontre de façon scientifique, puisque il suppose qu’une famille juive ne dépassait pas 5 ou 7 personnes alors qu’une famille musulmane comptait au moins une vingtaine de personnes !!!
Oui, avec des suppositions, on peut aller très loin, on peut aussi supposer que les musulmans et les arabes étaient au Maroc avant les juifs et même qu’on peut supposer que les juifs n’avaient jamais mis les pieds à Debdou, la preuve, aucun juif n’y habite aujourd’hui. Avec des suppositions, on peut raconter tout et surtout n’importe quoi !
Mais revenons à l’histoire. Il est vrai que CDF s’était basé sur le nombre de maisons dans ce qu’il appelait Ahl Debdou. Il en a compté environ 400 dont 300 dans le Mellah et il en a déduit ces statistiques. Cette méthode est évidemment contestable, mais le problème est que Monsieur Youssef, dans sa démonstration « scientifique » ne fournit aucune statistique, aucune preuve, ni aucune source fiable à ses affirmations. Or tout historien qui se respecte doit toujours se baser sur des faits et des sources vérifiées et non pas sur des suppositions.
La différence entre Monsieur CDF et Monsieur Youssef est que le premier était présent à Debdou en 1884 et que le second est né un siècle plus tard.
Autres questions : Pourquoi Charles de Foucauld a choisi Seulement Debdou, parmi les dizaines de villes marocaines qu’il avait visité et où vivaient d’importantes minorités juives pour affirmer que seule Debdou comptait plus de juifs que de musulmans ? Pourquoi n’a-t-il pas choisi d’autres villes où vivaient beaucoup de juifs ?
Si CDF était en un espion à la solde de l’armée française, comme semble le croire notre professeur, pourquoi lui transmettrait-il des fausses informations sur les habitants de Debdou en particulier ?
Les chiffres de CDF ne sont certainement pas précis, peut-être même qu’ils sont faux, mais jusqu’à preuve du contraire, ce sont les seuls qu’ont en leur possession les historiens pour cette période. Si Monsieur Youssef a d’autres sources, qu’ils nous les donnes alors !!!
Là où la démonstration scientifique du » Professeur » prend un sacré tournant, c’est quand il écrit que » Ce sont les objectifs des juifs. Leurs buts et la plupart de leurs écrits visent à travestir l’histoire pour qu’elle soit au service de leurs objectifs d’expansion… ». Visiblement ce « grand Professeur » confond histoire et idéologie antisémite.
Et pour que sa démonstration « scientifique » soit complète, l’historien facebookien cite des titres de publications faites par les « Juifs » et qui sont remplies selon lui de légendes toutes mensongères visant uniquement à faire de Debdou une ville juive !
Selon toute vraisemblance, il n’a jamais lu ces livres, ou plutôt ce livre, car tous les titres qu’il a cités ne sont que titre, sous-titres et titres de chapitre d’un seul et unique livre écrit par plusieurs historiens dont le grand professeur Moulay Abdelhamid Smaili qui, lui, n’est pas juif contrairement à ce qu’il affirme.
Dans ce livre, (Juifs de Debdou Maroc Histoire et Généalogie. Une nouvelle Séville en Afrique du Nord), la référence au nombre d’habitants juifs et musulmans de Debdou prend à peine une demi page sur 315 pages. les auteurs se réfèrent aux chiffres de CDF et de Nehil. Ce qui est normal, puisque ce sont les seuls chiffres disponibles. Le reste de ce livre est consacré à la description de la ville et de la vie des juifs qui y habitent. Une grande partie est consacrée à la généalogie des familles juives issues de Debdou.
Donc si quelqu’un travestit la vérité, c’est certainement Monsieur Youssef qui n’a visiblement jamais lu le ou les livres qu’il a cités. S’il avait cherché un peulu, il aurait, par exemple, appris à la page 17 que Debdou est qualifiée de ville arabe, par ses auteurs juifs. Mais Monsieur Youssef ne lira sans doute jamais ce livre, puisqu’il considère, comme ses disciples facebookiens, pour qui la culture se réduit à un clic sur « j’aime », qu’à partir du moment où l’auteur est juif, son livre est forcément faux et mensonger. Avec ce « grand professeur », nous ne sommes plus dans la recherche historique, mais bel et bien, dans les bas-fonds de l’antisémitisme dans ce qu’il a de plus nauséabond.
Dans ses élucubrations, notre soi-disant chercheur insinue que CDF , les orientalistes et les Juifs avaient délibérément travesti la réalité pour judaïser la ville de Debdou. Si Monsieur Youssef avait cherché un peu sur la personnalité de CDF , il l’aurait sans doute apprécié car CDF était connu pour son antisémitisme et sa haine des juifs. Au moins sur ce dernier point, il aurait été d’accord avec lui.
Monsieur Dkhissi, quant à lui, se croyant être le seul gardien de la mémoire de Debdou, s’est livré, à une attaque en règle contre le festival. Il était sans doute frustré de ne pas apparaître, comme c’est l’habitude, dans un programme télévisé qui parle de Debdou. Mais, avouons le, contrairement à son collègue Monsieur Youssef, lui, il a au moins le mérite de donner des chiffres et des statistiques. Le seul problème est que ces chiffres datent de 1921, soit presque 30 ans après le passage de CDF à Debdou. Le nombre des musulmans était de 1812. Oui, mais c’était en 1921. Un historien est souvent aussi un statisticien qui sait qu’une population peut changer en 30 ans d’histoire. Pour ne pas aller très loin, prenons juste l’exemple de Taourirt à 50 km de Debdou : Le nombre d’habitants de cette ville est passé de 57956 en 1994 à 121933 en 2014 (Source wikipédia), c’est à dire que la population a plus que doublé en 8 ans !!
(Monsieur Dkhissi, félicité sur ses déclarations par le président du conseil municipal de Debdou!)
(Monsieur Dkhissi, félicité par Monsieur Youssef)
Monsieur Dkhissi se considère comme le seul défenseur autorisé à parler de l’Histoire de Debdou et de son patrimoine. Nous nous posons la question : Qu’a-t-il fait pour protéger ou empêcher la destruction de la mosquée d’Oulad Amara monument historique d’une valeur inestimable, détruite en quelques minutes à coups de pelleteuses et juste à quelques mètres de son domicile ? Qu’a-t-il fait pour protéger Aïn Sbylia des travaux qui ont complètement défiguré la place et provoqué la colère des habitants ? Que fait-il pour protéger le Mellah de sa destruction programmée ?, etc.
La mosquée Oulad Amara monument historique, ici en illustration sur un journal français en 1938 pour un voyage touristique au Maroc, détruite récemment, à coups de pelleteuse, dans l’indifférence générale. Ici, En 2015, on pouvait encore admirer son minaret.
Pour revenir à l’histoire, là où CDF s’est trompé et ce qui est une certitude, c’est qu’il avait considéré que le centre de Debdou (Village de debdou) était composé uniquement du Mellah, Oulad Amara, Lakiadid, Oulad Youssef. Il avait, en effet, considéré les quartiers de : La kasba, Koubouine, Bou ayach, Lemssala comme des zones en dehors de Debdou. Ces quartiers étaient eux exclusivement composés de musulmans. Conclusion : Les chiffres de CDF ne s’appliquent que pour le Mellah et les quartiers qui l’entourent qui constituaient à l’époque le centre de la ville ou ce qu’on appelait » le village de debdou ».
Cette confusion a été relevée par Nehlil Bsgaan dans » Notice sur les Tribus de la Région de Debdou ».
Un historien qui confond démarche scientifique et haine idéologique n’est pas historien ! Un historien doit se baser sur les sources réellement existantes, les prendre avec précaution, les analyser pour en déterminer les limites et la fiabilité. C’est ce que nous essayons de faire en toute honnêteté et en toute modestie.
« Un excellent historien, a dit Fénelon, est peut-être encore plus rare qu’un grand poète ». C’est qu’en effet les qualités nécessaires à l’historien sont nombreuses, variées, presque effrayantes. Pour découvrir et transmettre la vérité intégrale sans l’altérer en rien, il lui faut, à un rare degré, des qualités intellectuelles, éthiques, critiques et morales. Malheureusement, ceux qui nous dénigrent n’en ont aucune. Un jour, on leur racontera l’histoire du Corbeau et du Rossignol…
Sur l’idée du festival :
L’idée du festival est née de la rencontre de plusieurs volontés, celles de certains acteurs associatifs locaux qui avaient envie de créer un évènement culturel. La rencontre avec Fath Allah Meziane, président de l’association française des Amis de Debdou a permis de concrétiser cette volonté. S’inspirant du festival qui a lieu tous les ans dans la ville française de Blois, Fath Allah Meziane a proposé à ses partenaires de Debdou la création et l’organisation d’un festival culturel autour de l’Histoire. Debdou étant une ville riche en histoire depuis les Mérinides qui y avait établi un Emirat très important dans l’est du Maroc, jusqu’à la résistance à l’occupant français et à son armée coloniale dans sa campagne de « pacification » du Maroc et en passant par près de 600 ans de cohabitation entre Juifs et Musulmans. C’est à ce passé riche et glorieux que les organisateurs de ce festival ont voulu rendre hommage et c’est le symbole de coexistence et de tolérance de Debdou que nous avons voulu célébrer dans cette première édition.
Sur la préparation du festival :
Le projet du festival a été présenté en juillet 2017 au concours organisé par l’Ambassade de France du Maroc dans le cadre de l’appel à projet du programme PISCA.
Après avoir réussi la première sélection, nous avons défendu notre projet parmi une douzaine d’associations marocaines. Début octobre 2017, nous avons appris que nous avons réussi ce concours avec comme prime une subvention de 120 000 Dh pour la réalisation de ce festival. Nous avons signé une convention avec l’Ambassade de France selon laquelle nous nous engagions à utiliser ces fonds pour ce festival en justifiant auprès de l’Ambassade toutes nos dépenses. ce festival selon les termes de la convention devait avoir lieu au plus tard avant la fin de l’année 2018.
Dès que nous avons appris cette nouvelle, nous nous sommes précipités de déposer des demandes de financement et de partenariat auprès des différentes administrations et collectivités territoriales, à commencer par la Municipalité de Debdou où notre dossier a été déposé le 24 octobre 2017.
Ce dossier a été déposé au nom de l’association de la kasbah, des Amis de Debdou, mais également de l’association Ibn Khaldoun, même si cette association n’avait pas participé à la rédaction et à la présentation du projet.
Malheureusement l’association Ibn Khadoun dont le président est Monsieur Dkhissi, pour une raison que nous ignorons n’a jamais donné suite à notre demande partenariat, ni la municipalité de Debdou, ni les autres administrations.
Au mois de novembre 2017, nous avons rencontré l’ADO à Oujda. A l’issue de cette réunion, la direction de l’ADO nous a annoncé par l’intermédiaire de Madame Naoui, l’engagement de l’ADO à subventionner le festival à hauteur de 150 000 Dh. Cet engagement nous a ensuite était confirmé et réitéré à plusieurs reprises jusqu’au 15 octobre 2018.
Nous avons ensuite rencontré le directeur de la délégation régionale de la culture monsieur Abbou qui s’est montré lors de la première rencontre très encourageant, nous faisant remarquer que le budget que nous avions prévu était insuffisant au regard du programme du festival et nous proposant par la même occasion de reporter le festival afin qu’il soit organisé dans la Maison de la culture en construction à Debdou. Ce jour là (novembre 2017), il nous a évoqué une inauguration en avril ou mai 2018.
Nous avions donc décidé de reporter le festival prévu au mois de mars 2018 à début septembre 2018.
Monsieur Abbou a, curieusement, ensuite refusé de nous rencontrer ou nous répondre, sans que l’on sache exactement pourquoi.
Entre novembre 2017 et janvier 2018, nous avions multiplié les déplacements entre Oujda, Taourirt, Rabat et Casablanca afin de chercher de l’appui et des subventions pour ce festival.
Malgré plusieurs courriers et relances, le conseil municipal de Debdou ne nous a jamais répondu. Inutile de préciser que le Conseil Municipal de Debdou n’a versé aucun centime pour ce festival.
En plus du refus de subvention et de financement, nous avons fait l’objet d’une véritable campagne de diffamation et de dénigrement visant à faire échouer le festival, allant jusqu’à faire pression sur Fath Allah Meziane, organisateur du festival et comploter pour fermer son gîte Dar Sbylia pour l’obliger à quitter Debdou.
Plusieurs personnes ou institutions que nous avions contacté refusaient ensuite de nous rencontrer ou de nous répondre.
Seul Monsieur le Gouverneur de Province nous a reçu à plusieurs reprises.
Un mois avant le début du festival prévu initialement les 2, 3 et 4 septembre, nous avons été invités à rencontrer Monsieur Mbarki, Directeur de l’ADO à Oujda. Nous avons d’abord rencontré Madame Mahir, avant de rencontrer ensuite Monsieur Mbarki. Ce dernier a insisté sur la nécessité d’associer la municipalité de Debdou à cet événement. Ce à quoi nous avions répondu que c’est ce que nous avions toujours souhaité depuis le début de ce projet, mais que nous nous heurtions au refus systématique du conseil municipal de dialoguer avec nous. Monsieur Mbarki nous a demandé lors de cette réunion de reporter à nouveau la date du festival afin de laisser une chance à une médiation pour convaincre le conseil municipal de Debdou de s’associer à l’évènement. Nous avons accepté sa demande et sur la proposition de Monsieur Mbarki et d’un commun accord, nous avions fixé une nouvelle date pour le festival soit les 28, 29 et 30 octobre 2018. Lors de cette rencontre, Monsieur Mbarki et Madame Mahir ont à nouveau confirmer et renouveler l’engagement de l’ADO à soutenir le festival pour une somme entre 150 000 et 200 000 DH.
Le 15 octobre 2018, soit 13 jours avant le début du festival, au cours d’un entretien téléphonique et à notre grande surprise, Monsieur Mbarki nous a informé que l’ADO ne soutiendra le festival que si les organisateurs acceptent de le reporter jusqu’à l’ouverture de la Maison de la culture, sans qu’il ne nous fixe de date précise. Cette nouvelle exigence était contraire à l’engagement qu’il avait pris, et d’autant plus que c’était Monsieur Mbarki qui avait proposé que le festival soit reporté à une semaine après le salon du livre qu’il avait organisé à Oujda.
Monsieur Mbarki justifiait sa demande par le fait que Debdou ne dispose pas des conditions nécessaires pour accueillir un festival. Ce qui est très étonnant, puisque tout le monde sait que l’ADO finance depuis plus dix ans un festival annuel du folklore populaire à Debdou !
Nous apprenons par la suite que Monsieur Mbarki a contacté plusieurs personnalités invitées pour les dissuader de participer au festival.
Monsieur Mbarki savait qu’en n’honorant pas les engagements qu’il avait pris envers nous, condamnait le festival et nous mettait dans de grandes difficultés pour assurer le financement de cet évènement.
Grâce aux efforts déterminants et aux soutiens de Monsieur Boukhris, Président du Conseil Municipal de Taourirt et celui de Monsieur Sbia, Vice-président de la Région de l’Oriental et très engagé pour la ville de Debdou et au soutien financier de l’association Joud, et grâce à l’appui de plusieurs personnes et responsables, ce festival a pu voir le jour, alors que beaucoup de monde avaient misé sur son échec.
Sur le financement du festival :
Depuis plus d’un an, les organisateurs subissent une campagne de diffamations à travers notamment le réseau Facebook par des personnes dont nous connaissons maintenant l’identité et qui propagent rumeurs et mensonges. Le plus comique est que nous avons découvert qu’ils proviennent de personnes connues par toute la population de Debdou par leur corruption et le profit qu’ils tirent personnellement des biens et de l’argent public, mais que curieusement personne n’ose dénoncer.
Parmi ces mensonges :
– Les « juifs » financent le festival : Nous n’avons pas reçu un seul centime de personnes ou d’institutions juives
– Les organisateurs reçoivent de l’argent de la France : Le seul financement que nous avons eu est celui obtenu suite à notre présentation à l’appel à projet PISCA et nous en sommes très fiers. le reste (mandats reçu mensuellement) est du pur fantasme !
– Moul Dar (le propriétaire de Dar Sbylia) s’enrichit grâce au festival : Faux, « Moul Dar » a payé de son argent personnel les dernières dépenses du festival suite à la décision de dernière minute de l’ADO de retirer son soutien au festival.
Mais la plus belle est pour la fin :
- Moul Dar s’est enfui en France, avec l’argent du festival. Sans commentaires
Contrairement à d’autres associations de Debdou qui ne publient jamais leurs financements, nous avons choisi que le public sache exactement le montant des subventions dont ce festival a bénéficié :
– Subvention de l’Ambassade de France (suite au concours et appel à Projet PISCA) : 120 000 DH
– Subvention de la Région de l’Oriental versé en 2017 : 8000 Dh
-Subvention de l’association Joud (Pas encore versée à ce jour) : 120 000 Dh
Total financement : 248 000 DH
Ce budget est largement en dessous du budget initial estimé à 3 fois plus. Nous avons du réduire plusieurs postes de budget en limitant le nombre d’intervenants venus de l’étranger notamment et en supprimant les postes liés à l’hébergement comme le bivouac, les impressions de publications, la publicité, la traduction simultanée.
Certaines prestations nous ont été fournies gratuitement grâce aux efforts de certaines personnalité et des artistes ont acceptés de se produire gratuitement.
Nous remercions tous ceux qui nous ont aidé d’une façon ou d’une autre, directement ou indirectement. sans vous, ce festival n’aurait jamais eu lieu
Afin d’assurer le paiement de plusieurs prestataires et dans l’attente du versement de la subvention de l’association Joud, c’est Monsieur Fath Allah Meziane qui a réglé de son argent personnel une partie importante des frais.
A ce jour, plusieurs personnes n’ont pas encore été payées. Nous nous excusons pour ce retard qui n’est pas lié à notre volonté mais aux délais de versement de la subvention de JOUD. Nous remercions ces personnes pour leur compréhension et leur patience.
Direction du festival
4/12/2018